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2010 vite ! On krach !

Est-il encore nécessaire de consulter les indicateurs, les chiffres ont-ils toujours une signification ? Depuis peu, les fanas de taux et statistiques n’ont pas pu rater cette donnée essentielle, il n’y a plus de quoi s’y intéresser, de nos jours leur existence n’a plus qu’un sens : chuter.

Ainsi, pour celui dont il va être question ici, son sort est déjà fixé : chaque jour passant est l’appui à son interminable dégringolade et, croyez‑moi, au rythme où les choses vont, en 2010 on en aura fini. Le calcul est simple, voilà bientôt 10 ans qu’on est sous sa domination outrancière, et mathématiquement, on ne voit pas comment cela pourrait continuer.

Le CRAC40 malmené par le NAZDAQ et le Down Jones

Oui, vous suivez parfaitement, je ne parle ni de crise financière, ni de la baisse d’une valeur pourtant sûre comme les audiences de TF1, et encore moins de l’euphémique “chute de confiance” des Français envers celui qui, aujourd’hui, se fait plus discret, préférant envoyer ses ministres au front pour répéter au peuple inquiet que tout va bien, dans la pratique le meilleur moyen pour le faire psychoter.

Passons. Parmi toutes les chutes, il y en a une à laquelle personne ne s’intéresse malgré l’espoir qu’elle porte : je parle de la décennie dont la fin arrivera bientôt, de ces difficiles années 2000 qui vont bientôt laisser leur place, et du temps venu pour nous d’en faire une rétrospective, de voir les traces qu’elles ont laissés dans notre petit groupe d’humains, ce que nous appelons autrement la société. Ainsi, même si l’heure est plutôt aux dépôts de bilans, elle sera pour nous celle du simple point. Se pencher sur ce qui a changé, observer les bouleversements et rire aussi des nouvelles mœurs, c’est ce que nous ferons d’ici 2010 à travers plusieurs chroniques thématiques. Simple point de vue parmi tant d'autres, écrit par un étudiant pour d'autres, ces billets publiés chaque mardi jusqu'au premier janvier 2010 se voudront à la fois critiques et distrayants.

2000 interrogations ?

Par où commencer ? Ces années sont celles de tant d’interrogations, avec en premier lieu pour notre génération les questions existentielles et angoissantes de l’adolescence, “T’y mets la langue toi ??”, “Tu crois qu’ils l’ont fait ?”, “T’as déjà vu un truc pareil ?“ ; mais également d’autres plus générales et toutes aussi délicates : “Qui c’est qu’a pété les tours ?”, “Qui c’est qu’a élu Bush ?”, “Quoi manger aujourd’hui pour ne pas mourir demain ?”, “Mais quel est le crétin qui a réélu Bush ?”, “Qu’est‑ce qui se passe dans la piscine ?” et son corollaire “Où qu’elle est Loana ?”.

Qui aurait pu s’imaginer tant d’enjeux majeurs et de préoccupations pour cette décennie ? Rappelez-vous des petites choses enthousiastes que nous étions à la fin du dernier millénaire, l’optique 2000 semblait si prometteuse. Ces années débutant par une immense fête planétaire, on les voyait déjà heureuses, modernes comme un gaufrier à commande numérique ; à un nouveau millénaire, un nouveau départ en quelques sortes. Aujourd’hui, il ne nous reste plus qu’une année à tirer, et l’on cherche encore la modernité dans la gestion des relations internationales, des finances ou plus simplement ce qu’il y a eu de très heureux en 10 ans. Un an donc, et le pire à venir ? Vu 2008, tout peut arriver. Ou sous un autre angle, qu’il y a-t-il encore à faire ? Rien. La récession, c’est bon ; la crise financière en général, c’est fait ; les tensions à l’arrière-goût de guerre froide, c’est géré ; les guerres de religion, c’est sans fin.

De l’apprentissage

Ces années auront aussi eu le mérite d’être formatrices. Souvenez-vous, en début de décennie, la grande inquiétude concernait un malfaisant bug de l’an 2000. Huit ans plus tard, on est en plein “crash system” financier et regardez-nous, on est tran-quil-les ! Je parle pour la majorité. Et Il y a les autres, les prévoyants qui ont déjà commencé à épargner en tickets resto et les angoissés se rendant chaque jour à leur guichet de banque, simplement pour récupérer les dernières choses qui aient encore de la valeur dans cette histoire, un porte-carte et le calendrier de la nouvelle année.

On l’aura donc compris, si les économistes furent parmi les grandes figures des précédentes décennies, aujourd’hui un prix Nobel d’économie doit offrir autant de crédibilité sur un CV qu’un poste de responsable diététique chez MacDo, ou que sais-je encore, qu’une expérience de trader chez Lehman Brothers. Par contre, si je vous dis Bill Gates, Steve Jobs, vous les voyez les vedettes de la décennie. Les grands gagnants, ceux qui ont su surfer sur la vague des avancées technologiques, du déluge des biens électroniques dans les foyers. À notre tour, plongeons dans cette mer agitée et laissons-nous porter par le courant du progrès pour cette première chronique de notre rétrospective. Rendez-vous mardi prochain.

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