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Les playboys ont une espérance de vie réduite

Une récente publication du “Journal of Evolutionary Biology” présente les résultats d’une étude sur la mortalité des playboys. A en croire le groupe de chercheur à l’origine de ce travail, les coureurs de filles seraient si portés sur leur conquête qu’ils pourraient en venir à négliger certaines tâches essentielles comme manger. Pour des insatiables, c’est ballot.

L’étude est donc claire, à tous nos amis Don Juan ou Casanova, et leurs équivalents des temps modernes, mâles à la libido exacerbée, intenable devant une jupe fendue comme le fauve devant sa proie à la chair encore fraiche, vous rejoindrez votre tombe prématurément, ce sans exception de classe, les ex-hommes d’état tombeurs de jeunes filles des arrière-cours de Windsor seront du voyage.

Que signifie donc tout cela ? Alex Jordan, heureux étudiant doctorant subventionné pour mener une telle étude, et apprenti philosophe à ses heures nous distille sa pensée : « Peut-être est-ce une manière pour la nature de dire aux mâles qu’ils doivent être plus fidèle envers leur partenaire ? » Dans la forme, c’est saint, ça se confond avec un communiqué du Vatican un jour de St-Valentin ; dans le fond, pas de grande différence, c’est tout aussi déconnecté de la réalité.

Si la nature avait pu faire quelque chose contre les humeurs libidinales des hommes, ça se saurait. Depuis des milliers d’années, les lois n’ont cessé d’évoluer, toujours dans le sens de la protection de la femme, parvenant à inculquer un début de morale aux hommes. Et pourtant, il n’empêche, l’homme demeure grand colonisateur fertile dans l’attente sans fin de nouvelles conquêtes. Ce que, de nombreuses précédentes études, ont attribuées à l'énergie nécessaire au développement de l’espèce.

Bref, pour en finir avec cette étude qui n'hésite pas à s'enfoncer en dessous du niveau de la mer, découvrons le protocole expérimental aboutissant aux conclusions sus-mentionnées. L’expérience est entièrement réalisée avec des poissons tropicaux, et les résultats basés sur le comportent des amis de Némo lorsqu’ils copulent avec des œufs déposés par des femelles. D’un côté, tu attribues à de jeunes mâles une seule femelle ; de l’autre tu offres fréquemment un choix nouveau et étendu, puis tu observes finalement que ces derniers noyés dans la vertu ont des troubles de développement et meurent plus jeunes.

Avouez, ces poissons tropicaux ont beau avoir une vie respectable, néanmoins il semble que leurs coutumes soient quelques peu éloignées des nôtres. La question soulevée par l’étude demeure cependant intrigante : par nature, l’homme peut-il être poussé à la fidélité ? Alors, pour enfin connaître la réponse, il nous faudrait reproduire la même expérience avec des humains, nourris, logés, transformés en distributeur de bonheur aux filles de passage, le tout bien entendu soigneusement observé. En voilà un concept intéressant qui saura ravir Endémol.

Référence : Science Alert (en Anglais)


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